TOKYO (Reuters) - Le ministre japonais de l'Economie Kaoru Yosano a déclaré dimanche que le gouvernement pourrait devoir dépenser 10.000 à 15.000 milliards de yens (86 à 129 milliards d'euros) pour reconstruire le pays après le séisme et le tsunami du 11 mars.

A cet effet, l'Etat pourrait être incité à émettre de nouvelles obligations pour couvrir ces coûts, mais cela n'est envisageable que si des mesures sont prises pour assurer le remboursement de ces emprunts, a-t-il dit, soulignant qu'un relèvement des impôts s'annonçait inévitable d'une manière ou d'une autre.

"Je comprends ceux qui disent que nous devons émettre des obligations (pour la reconstruction). Mais nous ne devrions pas emprunter imprudemment sans réfléchir à la façon de rembourser l'argent", a déclaré Kaoru Yosano lors d'une émission télévisée.

"Il est important de maintenir la confiance du marché dans la situation budgétaire du Japon."

L'économie japonaise s'est contractée bien plus que prévu au premier trimestre et l'Archipel est retombé en récession du fait des conséquences du tremblement de terre, du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Le gouvernement nippon a fait voter au début du mois un premier collectif budgétaire d'urgence de 4.000 milliards de yens et prévoit de mettre sur pied un deuxième texte pour soutenir la reconstruction, même si la classe dirigeante est divisée sur son financement.

Leika Kihara, Jean Décotte pour le service français

Les Japonais vont devoir faire la sieste pour économiser l'énergie


Les fonctionnaires japonais de la préfecture de Gifu, dans le centre du pays, vont devoir faire la sieste entre 13h et 15h de juillet à septembre. Selon l’AFP, la préfecture a demandé à ses employés d’adopter ce rythme pour pouvoir arrêter les systèmes de climatisation pendant deux heures par jour et ainsi économiser l’électricité. Le Japon craint une pénurie après l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs nucléaires et de plusieurs tranches des centrales du centre et de l’ouest du pays à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars.

«La consommation d'énergie va baisser s'il y a moins d'employés au bureau», explique Hiroshi Ichihara, un responsable local. Les autorités visent une baisse de 20% de la consommation d’électricité quotidienne grâce à la sieste.